Le concept d’épaulement entre forces conventionnelles et dissuasion nucléaire fait partie du débat stratégique français depuis 2020. Or celui-ci, pour être pertinent, nécessite de conserver de part et d’autre une séparation stricte entre forces nucléaires et forces conventionnelles. Le développement par les principaux compétiteurs d’armes nucléaires de faible puissance pouvant être emportés par des missiles de croisière ou antinavires, induit un brouillage progressif entre ces catégories, rendant a priori inopérant l’épaulement tel que conçu jusqu’ici.